Anne-Marie Garat n'est plus, restent ses écrits et ce grand souvenir d'une rencontre à la Médiathèque de Saint-Georges des Coteaux il y a une dizaine d'années.

Sa douceur, son humanité et ce regard bleu sont pour moi inoubliables.

Retrouvez-la dans ses romans ambitieux, maintes fois récompensés.

Bordelaise née en 1946, Anne-Marie Garat suit des études de lettres modernes jusqu'à l'agrégation. 

Puis, à Paris, elle obtient un DEA de Cinéma et enseigne le cinéma et la photographie, son autre passion dont elle fait le sujet de son 1er roman "L'Homme de Blaye" publié en 1984 qui nous interroge sur ce que disent les photos, ce qu'elles restituent.  La photographie comme clé romanesque de son œuvre : "Chambre noire" en 1991, "Photos de famille" en 1994. 

Historienne, journaliste, militante, elle publiera une trentaine de romans de genres très différents, de la nouvelle ("la Rotonde") au roman policier ("les Mal-Famés") en passant par le roman historique, avec une grande importance donnée aux personnages féminins.

En 1992, "Aden" reçoit le prix Femina en 1992 et le Prix Renaudot des lycéens : elle y conte l'histoire d'un informaticien né le jour d'Hiroshima, de New-York à l'ex-Yougoslavie, une réflexion sur l'autre et sur l'identité. Le Prix Marguerite Audoux couronnera "Les Mal-Famés" en 2000.

Elle a été présidente de la Maison des écrivains et était, depuis 2014, membre du jury du Prix Femina.

Je vous invite à la découvrir à travers les plus de 2000 pages d'une ambitieuse fresque familiale qui traverse le XXème siècle : "Dans la main du diable", "L'Enfant des ténèbres" et le dernier volet "Pense à demain". A la manière des feuilletonnistes populaires du XIXème siècle, au cours d'une intrigue qui se déroule de 1913 à nos jours, elle fait vivre plusieurs générations d'une grande famille d'industriels biscuitiers français, celle des Bertin-Galay. De rebondissements en histoires d'amour, en passant par des secrets de famille, c'est pour elle l'occasion d'utiliser, comme matière romanesque, de nombreuses références littéraires, picturales, cinématographiques aussi. La dimension sociale et historique de son œuvre trouve ici de quoi s'exprimer : de la Guerre de 14, en passant par la montée du nazisme, les dessous obscurs des Trente Glorieuses puis la Guerre d'Algérie, comme une nécessité de se pencher sur la mémoire d'un peuple pour comprendre le monde.

Un vrai travail de documentaliste a été nécessaire pour cette trilogie dont tous les faits sont authentiques et dont le souffle romanesque vous emportera !

 

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Valérie

  

 

 

 

 

 

Commentaires   

#1 Le Douhet 01-08-2022 11:57
Le premier volume de la trilogie s'intitule "Dans la main du diable"
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