Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène qui vient de vivre un drame, se voit offrir une résidence d'artiste dans un festival de théâtre à Hiroshima.

Son projet est une mise en scène exigeante de la pièce de Tchekov Oncle Vania, en plusieurs langues, dont la langue des signes.

Le choix des acteurs est minutieux, les répétitions longues et accablantes.

Petit à petit, la résonnance entre ce que vivent les acteurs et le texte de Tchekov est bouleversante.

Dès le 1er jour, les organisateurs assignent à Yusuke la jeune et mutique Misaki qui lui servira de chauffeur, à qui il doit confier, contre son gré, sa voiture : une superbe Saab 900 de collection.

Commence alors, lors des trajets quotidiens d'une heure le matin et le soir, une cohabitation, dans cet espace clos, de Yusuke et Misaki, sous fond de la pièce de Tchekov que le réalisateur écoute en roulant.

Pendant 3 heures, on assiste au lent apprivoisement  de ces deux protagonistes si différents mais faisant chacun face à un passé douloureux, leurs non-dits et ce qu'ils vont enfin pouvoir mettre en mots.

 

C'est beau, poétique, nostalgique, fort, admirablement tourné comme un lent road-movie.

Il y a tout dans ce film : l'amour, la mort, la vie à reconstruire, les fantômes de nos existences et un questionnement sur le métier d'acteur et sur ce que chacun y met de son histoire personnelle.

Le réalisateur nippon Ryusuke Hamaguchi a adapté une nouvelle de Haruki Murakami  tirée du recueil " Des hommes sans femme" pour nous offrir ce merveilleux film  qui lui a valu le Prix du scénario au Festival de Cannes en 2021. Ne passez pas à côté.

Valérie

 

Je me joins à Valérie pour ce coup de coeur.

Ce film, c'est un moment hors du temps, sur la route et pourtant quasiment immobile, dans la contemplation. Un road movie littéraire qui donne envie de lire ou relire Tchekov, de redonner une chance au théâtre quand on l'a délaissé un peu trop longtemps (comme moi).

Drive my car, c'est un chemin fait de vies, de textes et d'émotions entrecroisées, des douleurs, des amours, la vie avec les morts. Ça ne peut que résonner (et raisonner...) en nous. L'écriture du scénario est impeccable, le film se déroule comme un chef d'oeuvre musical et les acteurs portent à merveille les propos du film et des textes.

Pour moi, mention spéciale à l'actrice qui joue en langue des signes dans la pièce, vraiment bouleversante ! Elle vole la vedette à la conductrice. 

Prenez ce temps, pour ce film et pour vous. 

Céline

 

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Valérie

 

 

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