Nous finissons notre voyage au pays de la Science-Fiction avec quelques derniers grands auteurs.

Isaac Asimov (1920-1992)

A l’origine professeur de biochimie à l’Université de Boston, Isaac Asimov est un auteur americano-russe. Il a écrit plus de cinq cent livres, ce qui fait de lui un des auteurs les plus prolifiques de la littérature de SF en langue anglaise. Il fait d’ailleurs partie des « Trois Grands » avec Arthur C. Clarke et Robert A. Heinlein.

Sa carrière d’écrivain débute avec la publication de la nouvelle Quand les ténèbres viendront  en 1941. Il remporte notamment le prix Nebula du meilleur roman en 1972, pour son œuvre Les Dieux eux-mêmes. Ce même roman remportera le prix Hugo l’année suivante, mais ceci n’est qu’un extrait du nombre considérable de récompenses remportées par Isaac Asimov.

Ses œuvres principales composent trois cycles : le Cycle des robots, le Cycle de Fondation, et le Cycle de l’Empire.

« En science, la phrase la plus excitante qu'on puisse entendre, celle qui annonce de nouvelles découvertes, n'est pas "Eurêka !", mais "Tiens, c'est bizarre…"

                                                                                                                                                                                                       Isaac Asimov

Arthur C. Clarke (1917-2008)

Nous connaissons tous 2001 : l’Odyssée de l’espace le célèbre film de Stanley Kubrick. C’est aussi le titre du roman que l’auteur Arthur C. Clarke a écrit, en 1968, parallèlement à sa collaboration avec Kubrick, pour le film du même nom. Mais ce dernier est également connu pour ses œuvres Les Enfants d’Icare (1953), La Cité et les Astres (1956), Rendez-vous avec Rama (1973), et Les Fontaines du Paradis (1978).

Il est en outre, l’auteur des « trois lois de Clarke » :

• 1. « Quand un savant reconnu mais vieillissant estime que quelque chose est possible, il a presque certainement raison ; mais lorsqu’il déclare que quelque chose est impossible, il a très probablement tort ».
• 2. « La seule façon de découvrir les limites du possible, c’est de s’aventurer un peu au-delà, dans l’impossible ».
• 3. « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie ».

Frank Herbert (1920-1986)

Le célèbre auteur de la saga Dune (1965-1985), classique de la science-fiction s’il en est, est également l’auteur de deux autres cycles qui ont contribué à sa renommée : le Cycle du Programme conscience (1966-1988), et le Cycle des Saboteurs (1973-1977).

Au cours de ses publications, Frank Herbert a abordé plusieurs sujets comme la philosophie, la religion, la psychologie, la politique ou l’écologie, le but étant d’amener le lecteur à s’interroger à ces  sujets, à s’interroger. Par exemple, Dune met en garde contre les dangers liés au leadership, traite des relations étroites entre la religion, la politique et le pouvoir. Le Cycle des Saboteurs traite quant à lui, des dangers de la bureaucratie et du gouvernement.

A voir, l’adaptation cinématographique de Dune par David Lynch. A noter, une nouvelle adaptation par Denis Villeneuve, à venir en novembre prochain.

Et n’oubliez pas : « Le Dormeur doit se réveiller ! », Frank Herbert

Philip Kindred Dick (1928-1982)

L’œuvre de Philip K. Dick se remarque, entre autres choses, parce qu’elle a inspiré le cinéma, donnant naissance à quelques films marquants comme Blade Runner, Total Recall, Minority Report, Planète hurlante, A Scanner Darkly. De plus, ses romans Le Maître du Haut Château et Coulez mes larmes, dit le policier, ont respectivement remporté le prix Hugo et le prix John-Wood-Campbell Memorial.  D’ailleurs, Le Maître du Haut Château (1962) est son premier succès. Le premier de plusieurs autres comme Le Dieu venu du Centaure, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (origine de Blade Runner), ou Ubik, considéré comme le chef d’œuvre de l’écrivain.

Tous les ouvrages de Philip K. Dick sont nés de ses réflexions sur la société, sur les concepts d’humanité et de réel, de ses angoisses.

Dick se définissait comme un philosophe de fiction :

« Dans mon écriture je m’interroge sur l’univers, je me demande à voix haute s’il est réel, et je me demande si nous le sommes tous »[i].

[i] Richard Bernstein, The Electric dreams of Philip K. Dick, The New York Times Book Review, 1991

Alfred Elton van Vogt (1912-2000)

C’est en publiant des nouvelles dans le magazine Astounding Stories, à partir de 1939, qu’A. E. van Vogt, auteur canadien, débute sa carrière d’écrivain de Science-Fiction. La nouvelle Black Destroyer est un succès immédiat.

Ses rêves sont sa principale source d’inspiration. Il est l’auteur de nombreux romans marquants de la littérature de Science-Fiction : A la poursuite des Slans (1940), Les Fabricants d’armes (1947), Out of the Unknown (1948), La Faune de l’espace (1952), Le Monde des Ā (1945), et Les Armureries d’Isher (1961). Fait remarquable, nous devons la traduction en français du Monde des Ā et de Les Joueurs du Ā à Boris Vian.

« Le temps est la grande invariable, mais l’invariabilité n’est pas une relation simple. Le temps est là où vous vous trouvez. Il n’est jamais le même ailleurs ».

Quête sans fin (1970), A. E. van Vogt

Jack Vance (1916-2013)

Vance a commencé son apprentissage du métier d’écrivain sur les bancs de l’Université de Berkeley, en Californie, étudiant le génie minier, la physique, le journalisme et l’anglais. Durant ses études, il rédige des articles pour le Daily Californian, en rapport avec son grand intérêt pour le jazz. Son premier roman, Un Monde magique, paraît en 1950 ; de nombreux succès suivront comme : La Terre mourante (1976-1985), Les Aventuriers de la planète géante (1957-1975), La Geste des Princes-Démons (1964-1981), Le Cycle de Tschaï (1968-1970), et La Trilogie de Lyonnesse (1983-1989). Cette dernière œuvre aborde les thèmes de l’Atlantide, des cités englouties, de la mythologie Arthurienne, et de la mythologie celtique. Le rêve pour les amateurs d’univers imaginaires !

« Une surabondance de miel écœure, une surabondance de vin trouble le cerveau, ainsi une surabondance de confort draine l’homme de sa force ».

Un Monde magique (1950), Jack Vance

Camille

Vous pouvez retrouver l’Épisode I ICI !

Voici un florilège des livres, textes lus et DVD disponibles à la MD17 !

Crédits photographiques :

Issac Asimov : Par Phillip Leonian [1] from New York World-Telegram & Sun.[2] — United States Library of Congress. New York World-Telegram and the Sun Newspaper Photograph Collection. Call number: NYWTS - BIOG--Asimov, Isaac, Dr. <item> [P&P]. Reproduction number: LC-USZ62-115121, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=84073

A. C. Clarke : Par User Mamyjomarash (Amy Marash) —Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3736477

Frank Herbert : Par Uli Kaiser — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35315901

Philip K. Dick : Par Arthur Knight (photographer) — [1], 1962 or earlier, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=83209229

Jack Vance : Par User Hayford Peirce on en.wikipedia — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1058778

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