24 heures dans la vie d'une mère cinquantenaire qui voit partir son petit dernier. Un cri d'amour déchirant.
Bien sûr, c'était prévisible le petit dernier d'une fratrie de 3 enfants "quitte le nid" pour aller étudier dans la ville voisine. Mais c'est l'occasion pour sa mère de revivre l'enfance, l'adolescence du "dernier enfant", de se rendre compte de ce qu'elle perd et de ce qu'elle aura à reconstruire : sa vie de femme et d'épouse.
Philippe Besson, écrivain, scénariste et dramaturge nous a, dans ses derniers romans, plus habitué à de l'auto-fiction ("un certain monsieur Garriguand", "Arrête avec tes mensonges" ...), il se glisse là dans la peau de cette femme déchirée, comme un hommage à toutes les mères, à la sienne notamment.
On suit donc le dernier petit-déjeuner préparé par la mère à Théo, plein de petits gestes de la vie quotidienne, car " s'arrimer aux détails lui évite de flancher...de s'écrouler purement et simplement".
"C'est le dernier matin" pense-t-elle, Il s'agit là du "chagrin inavouable d'une mère", ses émotions secrètes, les souvenirs et, avec eux, la nostalgie et la tristesse.
J'ai beaucoup aimé ce roman; Philippe Besson sait si bien décrire les sentiments, l'intime de cette mère "en pleine dislocation", le mot est fort mais tout sonne tellement juste !
Beaucoup de mères s'y retrouveront !
Valérie