Romans adulte
Plus tars ou jamais d'André Aciman et Les rêveurs d'Isabelle Carré : les choix de Nelly et Valérie !
Plus tard ou jamais d'André Aciman
Écrivain américain d’origine italienne, professeur de littérature à l’université, il publie son premier ouvrage en 1995 « Adieu Alexandrie », mémoire qui reçut un accueil critique favorable, tant professionnel que par les lecteurs. Il a publié pour le moment 5 romans, dont le tout dernier « Enigma Variations » en 2017.
Plus tard ou jamais est donc son premier roman.
Dans les années 80, on suit Elio, un adolescent pianiste/guitariste de 17 ans qui comme chaque été doit laisser sa chambre à un « invité » de son père. Grand universitaire ce dernier aime recevoir chaque année un jeune étudiant en résidence pour qu’ils puissent travailler en profitant de la villa, et des plaisirs de l’Italie estivale.
Elio accueille donc ce jeune homme d’une manière cordiale comme chaque fois, mais plus les semaines passent et plus un sentiment plus fort que l’amitié se dévoile, non pas de l’amour, mais un désir puissant de l’autre.
Ce roman qui raconte l’éveil d’un jeune homme à l’homosexualité, nous emmène dans les questionnements qu’engendre le désir pour une personne du même sexe. Mais c’est un roman positif, il n’y a pas ou peu de douleur dans cette découverte, elle se fait presque naturellement. « Tout le monde aime Oliver alors pourquoi pas moi » se dit Elio.
Une romance adolescente pendant un été, c’est un roman d’amour, une histoire d’amour.
Le film est sorti en salle en février, réalisé par Luca Guadagnino. Après son passage dans plusieurs festivals de films, il a pour l’instant reçu un très bon accueil des spécialistes. Gageons que le public suivra !
Nelly
Aciman, André. - Plus tard ou jamais.- Ed. de l'Olivier, 2008.- 294 p. 22 €
Les Rêveurs d'Isabelle Carré
Dans cette narrative non-fiction, Isabelle Carré, la discrète, revient sur son enfance et son adolescence dans les années 70, sa famille et surtout sa mère avec une grande sensibilité.
Elle nous raconte le quotidien d’une famille quelque peu déjantée : une mère absente dépressive, un père inventeur qui transforme peu à peu son corps et se libère en clamant son homosexualité et trois enfants laissés à la dérive.
C’est un roman générationnel, portrait de la France des années post-soixante-huitardes : tout y est : les décors orange, les musiques, les films ….
Isabelle Carré évoque cette famille touchante avec tendresse, poésie et une grande nostalgie de l’enfance.
Valérie
Carré, Isabelle. – Les Rêveurs. – Grasset, 2018. – 299 p. 20 €