Avec la mort ce 5 août de Toni Morrison (de son vrai nom Chloé Anthony Wofford), à l’âge de 88 ans, nous perdons un grand nom de la littérature afro-américaine.
Petite fille d’esclaves, enfant noire née dans un ghetto près de Cleveland, dans une famille d’ouvriers, elle a été une femme noire dans la société américaine contemporaine, vent debout contre le racisme et les préjugés.
Première auteure afro-américaine à recevoir le Prix Nobel de Littérature en 1993, elle a aussi reçu le prestigieux Prix Pulitzer en 1988 pour Beloved.
A la fois critique littéraire, écrivaine de romans, pièces de théâtre, livres pour enfants, essayiste, elle a milité toute sa vie pour la reconnaissance de la littérature noire, notamment en publiant en 1973 « The Black book », une anthologie des écrivains noirs.
De 1989 à 2006 elle a été professeur de littérature à l’université de Princeton.
Dans ses romans, elle a exploré sans cesse les thèmes de l’enfance et ses traumatismes, du racisme et ses préjugés, de l’amour sous toutes ses formes, nous offrant ainsi une histoire de la société américaine de ces 60 dernières années.
Personnalité charismatique, soutenant Barack Obama lors de son élection et durant ses mandats, elle n’a cessé de défendre la cause des noirs dans la société américaine… jusqu’à son lit de mort, d’après son éditeur.
Retrouvez ses livres à la Médiathèque Départementale, commencez par « Beloved », un bijou de littérature et de poésie et l’addiction fera le reste !
Valérie
Retrouvez la fougue de cette écrivaine révoltée en regardant son entretien avec François Busnel dans La Grande Librairie :
