Les agents de la MD17 partagent avec vous leurs coups d'cœur et chouchous de Noël pendant 25 jours ! Tous les jours de nouvelles idées de lectures, de musiques, d'activités, de films, profitez-en ! Et voilà c'est fini !
"J'ai toujours adoré Noël et je l'adorerai toujours.[...]Pour moi, l'excitation de Noël réside essentiellement dans l'attente. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai voulu illustrer ce livre - un recueil de contes de Noël pour faire en famille, le décompte des nuits de décembre, avant Noël ."
C'est ainsi que s'exprime Tony Ross en préambule de ce recueil en forme de calendrier de l'avent, un gros coup de coeur aussi bien pour les illustrations que pour le choix des textes, à la fois classiques et variés !
Mon préféré ? "Oui, Virginia, le père Noël existe", le superbe édito publié dans le New York Sun en 1897 en réponse à une jeune lectrice de huit ans, republié chaque année dans le journal depuis lors.
Marie-Christine
Is There a Santa Claus ?Francis Pharcellus Church-Edito du New-York Sun du 21 septembre 1897
Nous avons le plaisir de mettre ainsi en évidence notre réponse immédiate à la correspondance que voici, et de profiter de l’occasion pour exprimer notre immense gratitude que la fidèle correspondante se nombre parmi les amis du Sun :
« Monsieur le rédacteur : J’ai 8 ans. Quelques-uns de mes jeunes amis disent que le Père Noël n’existe pas. Papa dit,’Si on le voit dans le Sun, c’est vrai.’S’il vous plaît, dites-moi la vérité : le Père Noël existe-t-il ? Virginia O’Hanlon, 115, West Ninety-Fifth Street »
Virginia, tes jeunes amis ont tort. Ils sont affectés par le scepticisme d’une époque sceptique. Ils ne croient qu’en ce qu’ils voient. Ils croient que rien ne peut exister sauf ce que leurs petits esprits comprennent. Tous les esprits, Virginia, des hommes comme des enfants, sont petits. Dans cet immense univers, l’homme est un insecte, un fourmi, dans son esprit, comparé au monde infini autour de lui, comparé à l’intelligence qui serait capable de comprendre l’ensemble de la vérité et du savoir.
Oui, Virginia, le Père Noël existe. Il existe tout aussi certainement qu’existent l’amour et la générosité et la dévotion, et tu sais que ceux-ci abondent et procurent à ta vie sa plus grande beauté et joie. Hélas, comme le monde serait terne s’il n’y avait pas de Père Noël ! Il serait tout aussi terne que s’il n’y avait aucune Virginia. Il n’y aurait donc aucune foi d’enfant, aucune poésie, aucun romantisme pour rendre tolérable notre existence. Nous n’aurions aucun plaisir sauf dans le sensible et le visible. La lumière éternelle de l’enfance qui éclaire le monde serait éteinte.
Ne pas croire au Père Noël ? Aussi bien ne pas croire aux fées ! Tu pourrais demander à ton papa d’engager des hommes pour surveiller toutes les cheminées la veille de Noël pour attraper le Père Noël, mais même s’ils ne le voyaient pas, qu’est-ce que cela prouverait ? Personne ne voit le Père Noël, mais cela ne démontre en rien qu’il n’y a pas de Père Noël. Les choses les plus vraies du monde sont celles qui sont invisibles aux hommes comme aux enfants. As-tu déjà vu des fées danser sur le gazon ? Bien sûr que non, mais cela ne prouve en rien qu’elles n’existent pas. Nul ne peut concevoir ou imaginer toutes les merveilles invisibles du monde.
Tu peux briser le hochet du bébé pour trouver ce qui en fait le bruit, mais il y a un voile qui recouvre le monde invisible, que l’homme le plus fort, ni même toute la force de tous les hommes les plus forts de tous les temps réunis, ne saurait déchirer. Seuls la foi, la fantaisie, la poésie, l’amour, le romantisme peuvent déplacer ce rideau pour voir et visualiser la beauté et la gloire célestes qu’il recouvre. Est-ce que c’est réel, que tout ça ? Ah ! Virginia, dans le monde entier il n’y a rien d’aussi réel et d’aussi éternel.
Aucun Père Noël ! Grâce à Dieu, il vit et il vivra toujours. D’ici mille ans, Virginia, même dix fois dix mille ans, il réjouira toujours le cœur de l’enfance.