Grande star à son époque, Bobby Fischer fut champion du monde d’échec en 1972. Exploit d’autant plus important qu’il triompha d’un soviétique du nom de Spassky en plein contexte de guerre froide.
Personnalité ambiguë, Fischer fit progresser considérablement sa discipline et contribué à la professionnalisation de ce jeu. Il apporta aussi une contribution importante à la conceptualisation tactique notamment dans le domaine des ouvertures ainsi que dans le domaine des fins de parties où il était un fin stratège.
Bobby Fischer est aussi connue pour ses extravagances et sa part de folie. Après avoir refusé de remettre son titre en jeu, il refusa de nombreuses propositions lucratives et se retrouva dans un profond dénuement. Il accepta alors de disputer une revanche contre Spassky en 1992 en Yougoslavie, pays pourtant placé sous embargo par les Etats-Unis. Poursuivie par la justice américaine, Fischer ne put jamais retourner dans son pays et laissa s’échapper ses opinions très anti-américaine et antisémite alors qu’il était lui-même d’origine Juive.
Frank Brady, qui fut, un ami de Fischer nous livre ici une biographie romancée mais sans concessions d’une vie particulière.
Si vous n’y comprenez goutte aux échecs, rassurez-vous le livre ne contient aucun de ces tableaux pleins de positions de pièces et d’enchainement de coups précis et complexe mais bien le récit d’une vie dont la folie canalisée par le jeu s’est retrouvée ensuite livrée à elle-même.
Brady Frank.-Fin de partie.- Aux forges de Vulcain Editions.-476 p.-23€.-2018