Un concours de piano, un enlèvement collectif, des parents plus ou moins inquiets, un prof de conservatoire suspicieux, une amoureuse secrète, qui a tout intérêt à mettre Mia, Valentin, Sacha et Matthis, ces passionnés de musique, hors circuit ?
C’est ce que le commissaire Clara Di Lazzo et son équipe cherchent à comprendre pour retrouver les quatre disparus mais ils peinent à rassembler les indices nécessaires. Pourtant les minutes comptent. Enfermés dans le noir depuis plusieurs jours, résistant à une nourriture bourrée de somnifères, les jeunes musiciens tentent de survivre à cette maltraitance qui laissera de lourdes séquelles.
Ce roman policier a largement mérité le Prix des Ados au festival de Deauville Livres & Musiques 2018. Les courts chapitres, qui alternent les lieux où les différents protagonistes évoluent, donnent un rythme à faire fondre les 300 pages : le lecteur s’inquiète au conservatoire, piétine au commissariat en même temps qu’il souffre avec les détenus. Le thème de la musique classique pourraient rebuter l’ado non initié mais ce concours de piano ne sert que de contexte au thriller même si des références musicales sont glissées dans le récit comme le Stabat mater de Vivaldi revisité pour le titre. Par contre, le jeune adepte du style a là l’occasion de formuler une playlist comme il est aujourd’hui courant de trouver en fin d’ouvrage. Coup de cœur complet pour ce roman ado jusqu’à la couverture qui offre une superbe illusion d’optique.
Peggy
Allouche, Sylvie.- Stabat murder.- Syros, 2017.- 304 p.- 15€95