Romans jeunesse
Le Collège des éplucheurs de citrouilles.
Rentrée 2015, un internat s'ouvre à Trégondern pour augmenter les effectifs et éviter la fermeture du collège. Pas d'anglais ni de foot dans cet établissement rural mais de l'estonien et de l'épluchage de courges en punition.
Péline, Dany et Tristan voient alors débarquer six garçons à recadrer qui, bousculés dans leurs habitudes connectées et de malbouffe, ne font que râler. Parmi eux, Elliot, méfiant de tous, détient un bijou précieux que son voyou de beau-père veut récupérer à tout prix ; le garçon en danger se rapproche de Péline.
Laure Deslandes réussit, dans ce premier roman où foisonnent les protagonistes, à immerger le lecteur dans un collège où un choc culturel urbain-rural se joue. Elle décrit parfaitement le quotidien, nous fait vivre les repas à la cantine, rencontrer chaque prof et surtout entretenir les relations entre jeunes de milieux différents. Professeur elle-même, l'auteure emploie le vocabulaire des collégiens qui rend la narration attachante et parfois drôle. Elle traite de la deuxième chance, sujet intéressant sur fond d'amourette, et d'une intrigue qui ne gâche rien.
Deslandes, Laure.- Le Collège des éplucheurs de citrouilles.- École des loisirs, 2017.- 293 p. 17€.
Les Ombres de Kerohan
1864. Viola et Sébastian, orphelins de mère depuis peu, sont placés par leur père chez l'oncle breton soit disant riche mais très occupé. Ils découvrent un manoir sans vie malgré l'existence de leur tante et leur cousine de 12 ans qui, malades, restent dans leur chambre. Viola du même âge qu'Ismérie est déçue et s'ennuie. Jusqu'au jour où la peur l'envahit quand son petit frère aperçoit un korrigan et lui parle de l'Ankou. Les phénomènes étranges s'intensifient, il faut fuir.
Frissons garantis avec ce roman fantastique pour la jeunesse. Facile à lire, il nous initie au folklore breton tout en nous plongeant dans une ambiance froide et sous tension. La couverture superbement illustrée par Séverin Millet, auteur d'albums, plante bien le décor : comme la narration, il donne au lecteur cette impression que tout est gris même le visage des personnages.
Zimmermann N. M.- Les Ombres de Kerohan .- Ecole des loisirs, 2016.- 235 p. 15€50
