DVD 
Dans la Pologne des années 60, avant de prononcer ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa famille encore en vie. Elle découvre alors un secret de famille datant de l'occupation nazie. 
Le spectateur accompagne Anna et découvre avec elle son identité juive, effacée, gommée jusque dans son prénom. Tout au long du cheminement d’Ida et de sa tante vers le passé, le spectateur découvre l’antisémitisme ordinaire de la Pologne très catholique. 

Ida va pouvoir donner une sépulture décente à ses parents. Sans haine ni esprit de revanche face à l’assassin de ses proches qui l’a spoliée, Ida enterre le passé et poursuit sa découverte du monde extérieur. L’univers protégé du couvent où Anna / Ida a vécu jusqu’alors, fait place à un monde sonore (musique de Coltrane, bruit de la rue …), monde enfumé et alcoolisé de la fête et de la séduction, porté par la tante. Ces deux personnages symbolisent les deux faces possibles de deux mondes. Ida expérimentera le monde extérieur et Anna choisira de retourner au couvent dans sa ‘’vraie famille’’, optera pour l’amour divin plutôt que les passions terrestres.

{enclosure_opac notice|1420501733|couv|1|0|0|0|1|none|&type_extraits=amazon}

 En 2013, Le film reçoit :
 - Prix du meilleur film au Festival du film de Londres, Grande-Bretagne.
 - Grand prix et prix du jury oecuménique au Festival international du film de Varsovie, Pologne, 2013. 
 - Flèche de Cristal et prix d'interprétation féminine au Festival des Arcs, France.

• "Ida" est un film épuré d'une beauté à couper le souffle." Le Nouvel Observateur - Jérôme Garcin

• "C'est un film aux immenses espaces vides. La lumière qui l'irradie semble écraser des personnages que Pawel Pawlikowski filme souvent au bord du cadre, comme isolés ou apeurés. Ces plans fixes en noir et blanc, entêtants, beaux, presque esthétisants, suscitent le trouble et le mystère." Télérama - Pierre Murat

 Ida [Images animées] / Pawel Pawlikowski, réal.- Memento Films Distribution, 2014.- 1 DVD vidéo : Couleur ; 79'. 52€ Sous-titres malentendants : Français.

 Pavel Pawlikowski est né en 1957 à Varsovie, Pologne.
Réalisateur et scénariste de documentaire, IDA est son premier long métrage réalisé en 2013, sorti sur les écrans en 2014.
Très jeune, le réalisateur fut confronté aux sujets abordés dans ce film. Son père, médecin d’origine juive, dont la mère était morte à Auschwitz, dut s’expatrier à Vienne, n’acceptant pas l’antisémitisme du parti communiste polonais des années 1960. Pavel demeure en Pologne avec sa mère jusqu’en 1971, ils émigreront à leur tour en Angleterre, où sa mère se remariera. 
Reconnu ‘’victime du communisme’’, Pavel Pawlikowski bénéficie d’une bourse d’étude dans une pension catholique d’où il s’enfuira, ne supportant pas le ‘’lavage de cerveau’’ qui lui est imposé. Il poursuit ses études et découvre la musique pop, la photographie. Alors qu’il travaille à sa thèse de doctorat sur le poète autrichien Georg Trakl, il découvre le cinéma. Engagé au service documentaire de la BBC, il propose dans les années 1980 de réaliser des documentaires sur la Russie de Gorbatchev et la Glasnost. A la recherche de sa propre identité, le regard extérieur ‘’oblique’’ qu’il porte sur le monde de l’ex bloc soviétique lui permet d’allier culture dissidente et analyse politique fine. Par la suite, la nostalgie de la Pologne le conduit à émigrer vers son pays natal.Couleur et texture du film
Pavel Pawlikowski déclare avoir voulu rendre au film l’aspect des photos anciennes en noir et blanc. A la recherche de son passé, et des années 60, il donne à son film le rendu de la pellicule argentique. Il joue avec l’aspect effacé, suranné du noir et blanc, les différentes teintes de gris peuvent suggérer la période hivernale ou bien le gris de la pauvreté, de la vétusté, du souvenir ou celui du rêve, le retrait du monde. En supprimant la couleur, il donne de l’atemporalité au film. Le réalisateur déclare également avoir souhaité travailler sur le dépouillement, la sobriété des prises de vues. Le cadrage au format 4/3 idéal pour les visages, comme dans le cinéma de Bergman s’impose au réalisateur de façon intuitive au cours des essais. Ainsi laisse-t-il ‘’davantage d’air au-dessus des personnages […] ce qui produit un vide inquiétant’’. Cette démarche, loin d’être arbitraire, rend bien l’atmosphère d’étouffement dans laquelle les personnages évoluent. ‘’Je souhaitais quelque chose de contemplatif, avec une histoire forte et dramatique, mais sans entrer pour autant dans le voyeurisme.[…] En Pologne, tout le monde a une ombre.’’ 

Ajouter un Commentaire

En envoyant ce commentaire j’accepte que le Département de la Charente-Maritime traite les données de ce formulaire afin de répondre à ma demande En savoir plus sur la gestion de mes données personnelles et mes droits


Code de sécurité
Rafraîchir