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La baleine est le plus grand, le plus gros et le plus lourd animal du monde.

De ce fait, il fait peur et est souvent considéré comme un monstre mais les baleines fascinent aussi.

La baleine est un animal familier dans l’imaginaire collectif, en littérature on pense immédiatement à Moby Dick, les enfants se rappellent de Monstro la baleine dans le dessin animé Pinocchio de Walt Disney.

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L’histoire de la baleine est bien sûr liée à celle de la mer, de la pêche mais aussi du merveilleux.

La symbolique de la baleine a évolué depuis la Bible (la Baleine de Jonas) et les récits mythologiques. où elles représentent le mal, la colère divine ou le diable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Moyen-Age, la mort par noyade était considérée comme une des morts les plus atroces car privant les morts de sépulture. Ainsi, les gros animaux marins et à fortiori les baleines, sont représentés comme dangereux et responsables de nombreux naufrages, comme en témoignent des récits de voyages illustrés de monstres marins, des bestiaires enluminés…La baleine est alors considérée comme un gros poisson.

 

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 Entre le 16 et 17e siècle, les voyages en haute mer s’intensifient, les baleines sont considérées comme un énorme fournisseur de produits de toutes sortes. Comme pour le cochon , " tout est bon dans la baleine".

Leur chair peut être consommée telle quelle ou séchée, salée, fumée. Leur graisse est utilisée pour l’éclairage et la cuisine. Des vêtements, sacs et chaussures sont fabriqués avec leur peau.

Leurs os et fanons sont utiles à la construction de toutes sortes d’objets, d’ustensiles et de meubles. Dès la protohistoire , on trouve des fanons de baleines sculptés .

Leurs entrailles séchées deviennent des câbles plus solides que les cordes, leur sang est transformé en  engrais.

 A cette époque, les baleines sont chassées mais aussi observées, leurs mœurs peu à peu décodées. Les marins s’aperçoivent qu’elles mettent au monde des petits vivants qu’elles allaitent mais il faudra attendre le XVIIIème siècle pour que les naturalistes les classent parmi les mammifères et que le terme de « cétologie » (science des cétacés) voit le jour.

 

Au fur et à mesure que les techniques de chasse à la baleine se développent, la chasse devient malheureusement intensive, dévastatrice pour ce cétacé. Les marins baleiniers embarquent pour des expéditions longues durant jusqu’à plusieurs années, cette chasse périlleuse devient mythique, les marins sont élevés au rang d’aventuriers bravant les dangers.

Dès la moitié du XIXème, la pêche à la baleine devient une véritable industrie dévastatrice, grâce à des baleiniers à vapeur, véritables navires-usines. A leur bord, des fours pour fondre la graisse et la transformer en huile, des marins spécialisés en dépeçage, des bouchers…Tout cela amènera à la raréfaction des cétacés et à une surexploitation des fonds marins.

Durant ces années néfastes, le nombre de baleines est au plus bas, notamment à cause d’une l’invention norvégienne d’un harpon terriblement efficace permettant de tuer une baleine à 60 mètres, la faisant littéralement exploser. Ainsi commence un massacre colossal de la part des  Norvégiens puis des Japonais  et des Russes, laissant exsangue la population.

Quelques chiffres : en 1850 1500 baleines et cachalots pêchés, et jusqu’ à 57000 en 1938 !!

En 1946, une commission baleinière internationale essaie d’instaurer des quotas de pêche mais nombreux sont les opposants et, de toute façon, cette mesure arrive presque trop tard, certaines espèces de baleines étant déjà en voie d’extinction. Même si cette commission a permis à certains pays d’abandonner la pêche à la baleine (Les Pays-Bas, Le Royaume-Uni), d’autres s’accrochent à une tradition ancestrale (Norvège, Japon, Islande, Groenland, Alaska, Corée du Nord, Russie … )

De nos jours, ce sont encore 1000 à 2000 baleines tuées chaque année.

 

Mais désormais, cette image de monstre s’inverse, notamment depuis que l’espèce, suite à la surpêche, est menacée d’extinction : les baleines deviennent une source de curiosité, de sympathie, symboles de l'écologie au même titre que le dauphin..

Depuis quelques années les spécialistes étudient les cétacés et la baleine en particulier et un nouveau tourisme est même né, proposant au grand public d’approcher au plus près ces gros mammifères (whale watching), tourisme lucratif qui n’est sans inconvénient pour les animaux qui peuvent être dérangés et qui peut aussi amener à une pollution des océans.

 

Depuis le monstre Moby Dick qui vient à bout du Capitaine Achab, d’autres écrivains classique sont mis en scène des baleines, notamment Jules Verne dans 20 000 lieues sous les mers.

Carlo Collodi aussi, dans Les aventures de Pinocchio, met en scène « un grand requin blanc » que Disney  transforme en baleine féroce : Monstro.

De nos jours, la baleine est très bien représentée dans la publicité, l’art (voir le tableau Moby Dick de Jackson Pollock) les livres pour enfants et ados et même les jeux-vidéos.

Le regard a changé : la baleine mise en scène dans les livres pour enfants est humanisée, elle parle, est affectueuse avec les enfants, sa gentillesse est exemplaire et sa couleur, loin de  la réalité, est souvent bleu ciel.

 

De nombreuse expressions font appel à ce gros animal ; « Rire comme une baleine" : rire bruyamment, à gorge déployée comme le serait la bouche d’une baleine.

 

 

Ce 19 février est même décrété " Journée Internationale de La Baleine" ! 

 

Envie d'aller plus loin ?

Retrouvez ce podcast de France Inter consacré aux livres qui parlent de baleines !

 

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