La sélection pour le Prix du livre Inter vient de tomber : 10 titres déjà au catalogue de la Médiathèque départementale :
- Le Ghetto intérieur de Santiago AMIGORENA chez POL
- Love me tender de Costance DEBRE chez Flammarion
- Vie de Gérard Fulmard de Jean ECHENOZ aux éditions de Minuit
- Les Services compétents de Iegor GRAN chez POL
- Le Monde n'existe pas de Fabrice HUMBERT chez Gallimard
- Papa de Régis JAUFFRET au SEUIL
- Cora dans la spirale de Vincent MESSAGE au Seuil
- Avant que j'oublie de Anne PAULY chez Verdier
- Eden de Monica SABOLO chez Gallimard
- Propriété privée de Julia Deck chez Minuit
Pour ma part, 4 d'entre eux sont de vrais coups de cœur :
Eden où, une fois de plus, après Summer, Monica Sabolo s'intéresse à l'adolescence et ses douloureuses expériences. C'est l'histoire de Nina, jeune fille solitaire, envoutée par une forêt lointaine ( amérindienne ?) en voie de destruction, inquiétante et dangereuse où l'on découvre une jeune fille blanche violée et sauvagement assassinée. C'est un formidable roman très sombre, à la fois pamphlet écologique et polar très addictif, presque onirique et ceux qui, comme moi, sont très mal à l'aise en forêt, s’abstenir !
Le Monde n'existe pas est le dernier roman de Fabrice Humbert qui m'avait déjà subjuguée avec L'origine de la violence , Prix Renaudot en 2009, et La fortune de Sila, Prix RTL-LIRE 2011. C'est presque un roman policier où, Adam, jeune journaliste au New-Yorker, part dans le Colorado, enquêter sur son ami d'adolescence, Ethan, accusé d'avoir violé et tué une jeune femme mexicaine. Ce qui m'a plu dans ce roman ce sont non seulement l'intrigue et les personnages bien campés mais aussi la plume sensuelle de Fabrice Humbert lors de l'évocation de l'adolescence.
Plus difficile à lire à cause de son sujet, mais remarquable roman autobiographique le Ghetto intérieur où Santiago Amigorena raconte l'exil de son grand-père juif polonais émigré en Argentine alors que sa famille mourra à Varsovie, victime de la Shoah. Bouleversant témoignage qui nous questionne sur nos origines, notre identité.
Et enfin, plus jubilatoire, le dernier Julia Deck (que j'avais découverte avec Sigma en 2017), Propriété privée, court roman sur les joies du voisinage ! Quand le rêve d'une jeune couple de devenir propriétaire dans un joli lotissement devient horreur. Construit comme un thriller, il se lit d'une seule traite, on y rit jaune de bout de bout !
Le jury présidé cette année par Philippe Lançon désignera l'auteur primé de cette 46ème édition le 8 juin prochain !
Valérie
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