« Je me suis battu contre la domination blanche, et je me suis battu contre la domination noire.J'ai chéri l'idéal d'une société démocratique et libre où toutes les personnes cohabitent harmonieusement et avec des chances égales.C'est un idéal que j'espère vivre et atteindre.Mais si c'est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir." Discours du 20 avril 1964
Le 18 juillet de chaque année a lieu la journée internationale de Nelson Mandela. Mais cette année sera encore plus spéciale : le 18 juillet 2018 nous fêterons, en plus, le centenaire de sa naissance.
Les journées internationales peuvent être des bons supports pour la bibliothèque afin de mettre en place une animation, autour des divers thèmes, sujets, ou personnages. En allant sur le site dédié aux journées internatinales, vous verrez à quel point il y a de tout (vraiment de tout !) comme la journée internationale du yoga ou des astéroïdes…
Vous pouvez donc aller piocher des idées sur le site officiel : http://www.un.org/fr/sections/observances/international-days/index.html
Mais aujourd’hui, je vais parler de ce grand personnage que fut Nelson Mandela :
Je ne vais pas faire un cours magistral, ni une biographie détaillée, mais seulement vous raconter les grands moments de cette vie extraordinaire.
Mon but ? Exciter votre curiosité et vous poussez à découvrir ce destin et éveiller en vous une fibre militante, qui sait ?!
Qui était-il ?
L’homme au poing levé : ce geste fut un signe de ralliement de tout un peuple derrière Nelson Mandela, contre un état prônant le racisme.
Ce qui fait sa particularité, c’est sa méthode de lutte : sa force pendant toute la durée de son combat était dans la NON VIOLENCE.
Selon lui, elle pouvait changer les choses, et il fallait toujours privilégier le dialogue, la patience, le pardon, à la colère ou la haine. Grâce à ce principe, il changea en profondeur son pays.
Son nom de naissance était Rolihlahla ce qui signifie « celui qui crée des problèmes » prénom prédestiné n’est-ce pas ? Son avenir est tout tracé, il doit faire des grandes études de droit pour devenir le conseiller du roi de sa tribu. Il obtient de bons résultats durant sa scolarité et accède à l’université (réservée aux noirs) la plus prestigieuse. C’est là-bas qu’il attrapera le virus de la politique et se passionnera pour la lutte pour l’égalité des noirs. Suite à l’arrêt de ses études, il part donc à Johannesburg en 1941, et commence à travailler dans un cabinet d’avocat. Il vit pauvrement et loge dans un quartier réservé aux noirs, un « township ».
Il rejoint l’ANC (le Congrès National Africain) en 1944 et crée avec d’autres une section jeune : la ligue de la jeunesse afin de lutter contre la ségrégation raciale qui se durcit de plus en plus.
Le Parti national (ouvertement raciste) accède au pouvoir en 1948. Sa politique est fondée sur l‘extrême rigorisme de l’ancien testament qui l’amène à se considérer comme le nouveau peuple élu, avec l’Afrique du Sud comme terre promise. Dans les années qui suivent, les lois discriminatoires s’intensifient ; décrets interdisant les mariages mixtes, les zones résidentielles mixtes…
Nelson Mandela, en réaction, crée en 1952 un cabinet d’avocat avec son amie Olivier Tambo. Ce sera le premier cabinet d’avocats noirs, et rapidement toutes les personnes poursuivies pour non-respect des lois d’apartheid viendront en foule. Après plusieurs années de lutte contre l’apartheid, d’arrestation et de procès, il est condamné avec sept de ses compagnons de l’ANC à la prison à vie, pour sabotage, trahison, complot et conspiration contre le peuple d’Afrique du Sud.
Il écrira pendant sa détention un message qui sera lu par sa fille « Ma liberté je l’aime, j’y tiens, je la chéris, mais votre liberté m’est plus chère que la mienne… Votre liberté et la mienne sont inséparables. Je reviendrai. »
Il est finalement libéré en 1990 après avoir passé 27 ans en prison ! Le parti en place, présidé par Frederik De Klerk, légalisera le parti communiste ainsi que l’ANC dont Mandela devint le président.
Le 10 mai 1994, Nelson Mandela devient le premier président démocratiquement élu du pays, trente ans après son incarcération par le gouvernement pro apartheid. De nombreux défis l’attendent suite à son investiture ; créer la base d’une nouvelle démocratie, instaurer des relations saines avec le reste du monde mais surtout enterrer les différends qu’il y a eu dans le pays et instaurer une unité nationale.
Fidèle à sa promesse il ne brigue qu’un seul mandat mais continua son engagement pour son pays, il créa une fondation pour les enfants, il versa lui-même de l’argent annuellement prélevé sur son propre salaire, et fit beaucoup pour la lutte contre les ravages du SIDA dans son pays.
L’Afrique du Sud aujourd’hui ?
Malgré la fin de l’apartheid et tout ce qu’a pu mettre en place Nelson Mandela, l’Afrique du Sud reste un pays très pauvre, avec de grandes inégalités sociales. Aujourd’hui encore 48 % de la population vivent avec moins de 2 dollars par jours. Et ce pays reste l’un des plus dangereux au monde : assassinats, viols, cambriolages, attaques à main armée…
Le sida est également encore plus que présent, le gouvernement peine à mettre en place un programme efficace de lutte contre ce fléau.
La Fondation Nelson Mandela propose que, chaque année, lors de la journée du 18 juillet toute personne consacre 67 minutes de son temps à aider les autres, servir la collectivité, par des actions symboliques ou bien caritatives. 67 minutes en souvenir des 67 années de militantisme du leader Sud-Africain.
Pourquoi ne jamais oublier Nelson Mandela ?
Son combat qui a commencé dans un autre siècle que celui que nous vivons actuellement, doit nous parler encore ; il était une voix, une lutte, une résistance face aux injustices et ceci dans notre monde actuel, il est facile d’en trouver d’innombrables…
Au cours de l’histoire, peu d’hommes politiques peuvent se targuer d’avoir été l’objet d’une admiration aussi importante, sa réputation aujourd’hui est aussi immense qu’intacte.
Nelson Mandela, de notre point de vue, a eu une vie exceptionnelle, fait des choses immenses et incroyables pour son pays et pour prôner ses convictions. Mais pour lui toutes ses décisions, tous ses choix étaient nécessaires mais surtout naturels, il devait agir pour son pays.
C’est ce qui fait de lui un grand homme, dont il ne faut pas oublier les principes.
Vous pouvez vous replonger dans sa vie grâce aux documents disponibles à la MD17 : livres, CD, DVD, n’hésitez pas !
Nelly
À la médiathèque :
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- Le film Invictus de Clint Eastwood qui raconte comment grâce au rugby, Mandela espère unifier encore plus le pays depuis sa récente élection. Et ainsi permettre à chaque citoyen d’avoir un motif de fierté pour son pays l’Afrique du Sud.
- La chanson Asimbonanga qui est un appel à la libération de Nelson Mandela et qui fut un succès mondial. Elle fait partie de l’album Third world Child de Johnny Clegg et Savuka. Johnny Clegg était fils d’une mère Sud-africaine et d’un père britannique, il participa activement à diffuser le message de paix de Nelson Mandela par ses chansons.
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- Le film Goodbye Bafana qui retrace la vie de James Gregory, un Sud-Africain blanc, gardien de prison en charge de Nelson Mandela, de l'incarcération de ce dernier dans les années 60 à sa libération en 1990. Pendant 25 ans, Gregory s'est occupé de Mandela jour après jour. Il a été son geôlier, son censeur mais aussi son confident, de Robben Island à Pollsmoor, et enfin jusqu'à Victor Verster d'où il fut libéré en 1990.
- La chanson Mandela Day du groupe Ecossais Simple Minds , 1989. Chanson de soutien pendant l’emprisonnement de Nelson Mandela
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- 1984 : Chanson de Nelson Mandela par The Specials AKA, elle contribua à populariser la cause de Nelson Mandela en Angleterre.
- 1985 Le sénégalais Youssou N’Dour Avec sa chanson Nelson Mandela propose une chanson anti-apartheid
- La chanson Ordinary Love de U2 est la dernière chanson hommage à ce jour, elle sert pour la BO du film Mandela.