Corentin, enfant non désiré, est abandonné par sa mère et son enfance est trimballée de foyer en foyer. Jusqu’au jour où sa mère le confie à la vieille Augustine, dans la Vallée des Forêts.

Dès lors, l'enfance de Corentin ne sera pas si terrible, si ce n'est le manque d'affection d'Augustine. Ainsi, dès qu'il est en âge de poursuivre des études, il rejoint la "grande ville", oubliant de venir visiter Augustine. Il s'y socialise mais surtout il y fait la fête, fêtes souvent organisées dans des caves ou catacombes. Mais, lors de l'une d'elle, le plafond se met à trembler et lorsque les jeunes gens en sortent, tout est carbonisé, la vie d'avant réduite à néant.

Chacun des soi-disant amis part de son côté, Corentin avec le seul espoir de retrouver la vieille Augustine et la Vallée des Forêts. Commence alors une longue route (qui n'est pas sans rappeler "la Route " de Cormac Mac Carthy, ou " Dans la forêt" de Jean England, ou  encore "Je suis une légende" de Richard Matheson ou même "the Walking dead" ). Commence une nouvelle vie dépourvue de tout : plus aucun humain, ni aucun animal, plus de nature non plus. La survie de Corentin débute, qui durera plus de 18 ans.

Une fois encore, Sandrine Collette nous livre un roman de "survivance", une terrible fable post-apocalyptique qui n'est pas sans faire écho à ce que nous vivons en ce moment ! De sa plume puissante, maitrisée, poétique, elle nous parle du rôle de la nature dans l’invention d'un monde nouveau.

Et comme chaque fois avec un roman de Sandrine Collette, je me suis pris une sacrée claque !!!

Sandrine Collette vient de recevoir le prix littéraire de la Closerie des Lilas, prix qui a pour but de "soutenir une littérature féminine de qualité ".

Je vous invite fortement à lire ses autres romans noirs dont j'ai souvent fait l'éloge : de "Des Nœuds d'acier " à "Il reste la poussière" en passant par inoubliable " Les larmes noires sur la terre" et "Juste après la vague " .

 Valérie